Les projets en cours

Dans un contexte où les tensions politiques et les défis écologiques sont à leur comble, il est légitime de se demander si le tourisme spatial n’est qu’un rêve lointain ou une réalité qui s’imposera dans un futur proche. De nombreux projets fleurissent déjà : en Russie, le cosmodrome de Baïkonour propose des visites aux amateurs de tourisme patriotique ; la société Orbital Assembly prévoit d’ouvrir deux centres hôteliers spatiaux en 2025 et 2027, tandis que les milliardaires Jeff Bezos et Richard Branson ont déjà effectué leurs premiers vols suborbitaux.

Le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, attire un public venu de toute la Russie. Cet endroit emblématique est l’un des derniers où la collaboration entre la Russie et l’Occident se poursuit malgré les tensions actuelles. Des astronautes russes partageant le vol avec des Américains en sont un parfait exemple.

La société Orbital Assembly a prévu d’ouvrir deux centres hôteliers spatiaux en 2025 et 2027, proposant différents niveaux de gravité et offrant des services similaires à des hôtels de luxe terrestres. Voyager Station, l’un des projets d’Orbital Assembly, permettrait à ses clients de profiter d’une vue imprenable sur le système solaire.

Récemment, les milliardaires Jeff Bezos et Richard Branson ont ouvert la voie au tourisme suborbital avec leurs propres compagnies respectives, Blue Origin et Virgin Galactic. Ces expériences, bien que fascinantes, soulèvent des questions sur l’accessibilité et l’éthique entourant l’essor du tourisme spatial. Le coût exorbitant des billets et la question environnementale posent problème.

Critiques et enjeux du tourisme spatial

Dans un monde où la crise climatique requiert une attention urgente et où les inégalités socio-économiques s’aggravent, l’essor du tourisme spatial suscite diverses critiques.

Tension entre enjeux écologiques et développement spatial

• Le tourisme spatial peut être vu comme un contresens face à la crise climatique, puisque le secteur aérospatial est responsable d’émissions importantes de gaz à effet de serre.
• Au-delà de la pollution générée par les fusées, la construction et l’entretien des infrastructures spatiales peuvent aussi avoir un impact négatif sur l’environnement.
• Les débris spatiaux sont également une problématique croissante, puisque considérablement dangereux pour les voyageurs spatiaux et la Terre.

Un marché réservé aux plus fortunés

• Le coût actuel des vols suborbitaux est extrêmement élevé, rendant cette expérience inaccessible à la majorité de la population.
• Cette situation soulève la question de l’éthique dans un monde où les inégalités socio-économiques se creusent déjà.

En dépit des projets en cours, le tourisme spatial fait face à de nombreux obstacles, tant sur le plan économique qu’écologique. Les défis sont immenses et nécessitent une réflexion approfondie sur l’avenir du secteur : s’agit-il simplement d’un rêve pour quelques privilégiés ou peut-on envisager un avenir où le tourisme spatial coexisterait harmonieusement avec la préservation de notre environnement et l’accès au plus grand nombre ? La réponse reste incertaine.

Sources

• https://lequotidien.lu/monde/a-baikonour-le-tourisme-spatial-en-plein-essor/
• https://www.journaldemontreal.com/2023/09/15/decollage-vers-liss-dune-fusee-soyouz-avec-deux-russes-et-une-americaine-a-son-bord
• https://www.capital.fr/economie-politique/le-projet-dhotel-spatial-se-devoile-1435585
• https://www.natura-sciences.com/agir/tourisme-spatial-pollution-impact-environnemental.html